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Jérusalem à l’époque d’Hérode

Cette carte fait partie d’un ensemble de 12 cartes animées portant sur Jérusalem histoire d’une ville-monde


À partir de la prise de Jérusalem par le général romain Pompée en 63 avant notre ère, la ville et la Judée tout entière passent sous contrôle romain.

C’est avec l’appui du Sénat et des armées romaines qu’Hérode est nommé roi en 37 avant notre ère.

Sous son règne et dans les décennies qui suivent, Jérusalem connaît un développement urbain inégalé. La population est multipliée par deux pour atteindre 80 000 habitants à la veille de la destruction de la ville par le Romains en 70 et il faudra attendre le XIXe siècle pour que Jérusalem retrouve un tel niveau de développement urbain et démographique.

À l’instar d’autres cités de l’Orient gréco-romain, Hérode dote la ville d’infrastructures telles  qu’un théâtre, un amphithéâtre ou un hippodrome dont les localisations exactes restent incertaines pour les archéologues. 

Il fait également construire un vaste palais situé sur le mont Sion, qui surplombe le reste de la ville. A proximité du palais, dans la partie haute du quartier juif de la Vieille Ville actuelle, est établi un quartier de luxueuses maisons.

Pour faire face aux besoins en eau de la population en particulier lors des grands pèlerinages liés aux fêtes juives,  Hérode repense le système d’alimentation de la ville ; il fait construire de nouvelles  citernes et piscines ainsi qu’un aqueduc qui achemine l’eau depuis les piscines de Salomon, à côté de Bethlehem, jusqu’à la ville haute.

Les murailles et fortifications de la ville font elles aussi l’objet de travaux importants. Hérode fait reconstruire, au niveau de l’actuelle citadelle de la porte de Jaffa, deux tours d’origine hasmonéenne qu’il nomme « Phasaël », du nom de son frère, et « Mariamme », du nom de son épouse préférée ; puis il leur en adjoint une troisième, « Hippicos », dont une partie est toujours visible aujourd’hui.

Il fait rebâtir la forteresse Baris au nord-ouest de l’esplanade du temple, et la rebaptise Antonia, du nom de Marc Antoine, alors son protecteur.

Un second mur est édifié, qui part de l’Antonia et rejoint l’angle nord-ouest du premier mur probablement au niveau de la tour de Phasaël ; il inclue  ainsi dans les fortifications une large zone urbaine située au nord du premier mur.

Le troisième mur de Jérusalem sera quant à lui construit, vers 41-42 de notre ère, par Hérode Agrippa Ier, petit-fils d’Hérode et dernier roi de Judée. Son tracé s’étendait encore plus au nord et à l’ouest, au-delà de la porte de Damas actuelle.

Mais ce sont le sanctuaire et ses parvis qui inspirent à Hérode ses travaux les plus monumentaux. L’esplanade du temple est agrandie, rehaussée, et entourée d’un mur d’enceinte incorporant des pierres pesant jusqu’à 400 tonnes.

On y accède par des escaliers monumentaux au sud et à l’ouest.

Au centre, le temple est rénové et agrandi. Sa réputation donne à Jérusalem une place centrale dans le judaïsme de cette époque.

L’esplanade est entourée de portiques de style corinthien. Le long du côté sud est construite la Stoa royale, où se déroulaient des opérations commerciales comme le change et l’achat des animaux pour les sacrifices. Elle accueillait également un tribunal. L’esplanade du temple se met alors à ressembler à un forum romain.

Cependant les travaux ne seront achevés que peu de temps avant la guerre contre Rome de 66-70, qui conduit à la destruction du temple et de la plus grande partie de la ville.