Cette vidéo fait partie d’une série de 7 cartes animées.

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Les conquêtes arabes 634-660

Cette carte fait partie d’un ensemble de 7 cartes animées portant sur Naissance de l’Islam et l’empire arabo-musulman


Les longs affrontements entre les Perses et les Byzantins dans les premières décennies du 7e siècle ont épuisés les deux empires et les razzias des tribus arabes à l’intérieur des leurs frontière sont désormais endémiques.

Les premiers succès rencontrés encouragent un nombre toujours plus grand de combattants arabes à participer à ces expéditions militaires.

En 636, la principale armée byzantine en Syrie est défaite sur la rivière Yarmuk.  Sans espoir de recevoir rapidement des renforts, plusieurs villes importantes de l’intérieur : Damas, Homs ou Jérusalem, négocient leur reddition. La prise du port de Césarée, capitale provinciale, n’intervient qu’en 641, à la suite d’un long siège.

En Irak, au milieu des années 630 les raids des tribus arabes se multiplient et ouvrent la voie à une véritable invasion de l’empire perse qui connait une période de désordres socio-politiques.

En 636 les conquérants musulmans, dont le nombre dépasse maintenant plusieurs dizaines de milliers, l’emportent sur l’armée perse au cours de la bataille de Qâdisiyya.

L’année suivante, en 637, la prise de Ctésiphon, la capitale des Sassanides, provoque l’effondrement de l’empire perse.

À l’ouest, l’Égypte, riche province de l’empire byzantin, est mal préparée à se défendre. À la fin de l’année 639 les armées musulmanes y pénètrent en longeant la côte méditerranéenne et en traversant la mer Rouge.

En 641 l’empereur byzantin Héraclius meurt à Constantinople. La crise de succession qui s’en suit rend improbable l’arrivée de renforts byzantins en Égypte et permet aux partisans d’une négociation avec les envahisseurs de s’imposer. L’accord conclu par Cyrus, le patriarche melkite d’Alexandrie, fait passer l’Égypte sous domination musulmane, prévoit le paiement d’un tribut payé aux vainqueurs par les Égyptiens, et laisse un délai de 11 mois aux troupes byzantines pour se retirer d’Égypte par le port d’Alexandrie. 

En l’espace de trois décennies les Arabes conquièrent un empire qui, au-delà de la péninsule Arabique, englobe la Syrie, la Palestine, l’Irak, la Perse jusqu’au Khorasan, l’Égypte et la Cyrénaïque.

 La rapidité de cette conquête s’explique par l’épuisement des deux empires, particulièrement l’empire perse ainsi que par la faible résistance opposée aux envahisseurs musulmans par certaines populations locales, telles que les chrétiens jacobites, nestoriens, ou coptes, considérés comme hérétiques dans l’empire byzantin.

 Au cours de cette conquête, les Arabes se sont installés dans les villes déjà existantes comme Alep, Damas ou Alexandrie. Ils ont également fondé des villes-camps comme Kûfa, Basra ou Fustât, pour abriter les conquérants, leurs familles et leurs tribus.

 Dans certaines régions cependant, la progression a été plus difficile. Les troupes arabes échouent à conquérir la Nubie ; au Maghreb les Berbères opposent une forte résistance et la tentative de prendre Constantinople en 655 a échoué ; à l’inverse de l’empire perse l’empire byzantin ne s’est pas effondré.