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L’Europe, enjeu de la guerre froide 1947-1991

Cette carte fait partie d’un ensemble de 16 cartes animées portant sur L'Europe et les Nations depuis 1945


À la fin du conflit, l’armée rouge est présente dans les pays d’Europe centrale. En position de force, Staline mène une politique expansionniste et soutient les partis communistes qui ne tardent pas à s’emparer du pouvoir. C’est le cas en Yougoslavie, au cours de l’année 1945, en Bulgarie et en Albanie, au cours de l’année 1946, en Pologne et en Roumanie, au cours de l’année 1947, en Tchécoslovaquie, au cours de l’année 1948, en Hongrie et en République démocratique allemande, au cours de l’année 1949. À l’inverse, en Grèce, la guerre civile, qui oppose une rébellion communiste au pouvoir monarchique, se termine par la victoire de ce dernier.

Face à la menace soviétique, le président des États-Unis, Truman, met en place une politique d’endiguement du communisme et propose, en juin 1947, une aide financière pour accélérer la reconstruction et la stabilisation de l’Europe. L’aide du plan Marshall est acceptée par seize pays tandis que l’URSS contraint ses pays satellites à la refuser.

L’espoir d’un monde démocratique et pacifique a donc été rapidement déçu. La guerre froide, qui prend L’Europe en étau, ne tarde pas à opposer deux blocs antagonistes emmenés par l’URSS et les États-Unis. La partie occidentale de l’Europe, démocratique et capitaliste, est intégrée, au camp atlantiste que cimente militairement l’Organisation du traité de l'Atlantique nord (OTAN), tandis que la partie orientale, totalitaire et socialiste, appartient au camp soviétique, militairement structuré par le Pacte de Varsovie. Un « rideau de fer » est dressé sur le continent, de la Baltique à la Méditerranée.

Parallèlement, les empires coloniaux européens, sérieusement ébranlés par les conséquences de la guerre et la volonté d’émancipation des peuples colonisés, sont progressivement démantelés. Durant l’épisode de la guerre froide, une série de crises qui traduisent le désir des démocraties populaires de s’émanciper de la tutelle de l’URSS secoue le bloc de l’Est.

À l’ouest, afin d’éviter tout retour de la guerre entre eux et de faire face au danger communiste six pays : République fédérale d’Allemagne, France, Italie, Belgique, Luxembourg et Pays-Bas fondent, la Communauté européenne du Charbon et de l’Acier (CECA), en 1951, puis signent à Rome, en 1957, un traité instaurant un marché commun, la Communauté économique européenne (CEE).

En 1973, a lieu un premier élargissement de cette Communauté économique rejointe par le Royaume-Uni, l’Irlande et le Danemark. Avec la fin du régime des colonels en Grèce en 1974, la « Révolution des œillets » au Portugal cette même année, puis la mort de Franco en Espagne l’année suivante, l’Europe méridionale se démocratise et les dictatures d’extrême droite disparaissent du continent.

Progressivement, la CEE intègre ces nouvelles démocraties du sud : adhésion de la Grèce en 1981, puis de l’Espagne et du Portugal en 1986.

Après un regain de tension entre les deux blocs à partir de 1975, le camp soviétique est très affaibli en raison de ses échecs économiques. Parvenu à la tête de l’URSS en 1985, Mikhaïl Gorbatchev tente alors de réformer le système communiste, mais les réformes accélèrent sa décomposition et encouragent la volonté d’émancipation des peuples d’Europe de l’Est.

Entre 1989 et 1990, le plus souvent pacifiquement, les régimes communistes sont renversés : en Pologne, en Allemagne de l’Est où le Mur de Berlin tombe le 9 novembre 1989, en Hongrie, en Tchécoslovaquie, et de façon plus ambiguë en Roumanie et en Bulgarie.

En novembre 1990, l’Allemagne est réunifiée. Enfin, la chute du communisme en URSS, en décembre 1991, consacre la fin de la guerre froide et de la division de l’Europe.