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Chypre et la partition de l’île en 1974

Cette carte fait partie d’un ensemble de 16 cartes animées portant sur L'Europe et les Nations depuis 1945


La position stratégique de l’île de Chypre a pris une nouvelle valeur depuis l’ouverture du canal de Suez en 1869. Longtemps sous souveraineté de l’Empire ottoman, l’île est administrée par les Britanniques depuis 1878 et devient colonie de la Couronne, à la suite de la 1ère Guerre mondiale.

Les Chypriotes grecs, qui représentent 80 % de la population, et les Chypriotes turcs cohabitent jusqu’alors de façon pacifique. Mais depuis que l’île est sous la souveraineté britannique, les populations grecques revendiquent l’Énosis, c'est-à-dire le rattachement de Chypre à la Grèce.

En 1931, un soulèvement grec contre les autorités britanniques est réprimé et des tensions se font alors jour entre les deux communautés.

En 1960, Chypre devient une République indépendante, tandis que le Royaume-Uni conserve la jouissance de deux bases aériennes. La constitution organise une stricte répartition des pouvoirs entre les deux communautés, pourtant, les positions se radicalisent et une série de graves incidents conduisent à une intervention des Casques bleus.

Le 15 juillet 1974, Monseigneur Makarios, président élu depuis l’indépendance, est renversé lors d’un coup d’État suscité par le régime des colonels au pouvoir à Athènes.

Le 20 juillet, la Turquie envoie des troupes qui s’emparent du nord de l’île, séparé désormais de la partie sud par la ligne de démarcation « Attila » qui coupe en deux la ville de Nicosie.

La partition provoque un exode des populations : grecques vers le sud, turques vers le nord. Dans la partie nord est instauré un État autonome puis, en 1983, une République turque de Chypre du Nord reconnue par la seule Turquie.

Les négociations intercommunautaires pour une réunification de l’île ont, depuis lors, toutes échouées jusqu’au plan de réunification soumis par l’ONU à référendum en 2004 et rejeté par la partie grecque.

L’espoir d’un règlement de la question passe désormais par Bruxelles, depuis l’adhésion de la partie grecque de Chypre à l’Union européenne.