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L’Espagne de la République à la guerre civile

Cette carte fait partie d’un ensemble de 19 cartes animées portant sur L'Europe et les Nations entre les deux Guerres


Au début des années 30, l’expérience autoritaire de Primo de Rivera prend fin, puis l’Espagne devient une république démocratique à la suite du départ en exil d’Alphonse XIII.  Les élections de février 1936, donnent la victoire au Front populaire, composé des communistes, des socialistes, des anarchistes et des radicaux. Mais en juillet 1936, un soulèvement militaire marque le début de trois ans de guerre civile entre les nationalistes de Franco, appuyés sur l’armée, le parti fasciste de la Phalange et le clergé, et les républicains, soutenus par les couches populaires et la petite bourgeoisie.

Partie du Maroc espagnol, l’insurrection gagne de nombreuses garnisons en Andalousie et dans le nord-ouest de la péninsule ibérique, tandis que Madrid, Barcelone et Valence restent aux mains des républicains.

Rapidement, en raison de sa forte connotation idéologique, la guerre civile espagnole s’internationalise : l’Allemagne nazie et l’Italie fasciste apportent à Franco une aide substantielle en matériel militaire et en troupes ; les républicains, de leur côté, reçoivent l’appui matériel de l’URSS et le renfort de volontaires engagés dans les Brigades internationales.

À la fin de l’année 1936, les nationalistes ont opéré leur jonction et contrôlent une grande moitié ouest de l’Espagne ; dans le courant de 1937, ils liquident le front nord au Pays basque et dans les Asturies ; en avril 1938, les troupes de Franco coupent Madrid de Barcelone. La Catalogne est perdue par les républicains en janvier 1939, tandis que Franco prend Madrid au mois de mars et y installe son gouvernement. Victorieux, le régime franquiste ôte au parti de la Phalange la réalité du pouvoir et consolide une dictature traditionaliste et non fasciste.

Les démocraties européennes, en particulier la France et l’Angleterre, à l’origine d’un accord de non-intervention, sont restées, quant à elles, spectatrices. Le drame espagnol préfigure ainsi celui de la Seconde Guerre mondiale.