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Les États de l’Inde 1947-2014

Cette carte fait partie d’un ensemble de 10 cartes animées portant sur Histoire de l’Inde contemporaine


En 1947, l’empire britannique des Indes comptait 17 provinces et plus de 500 États princiers. Au moment de l’indépendance, le pays adopte une organisation fédérale. Pour rééquilibrer les anciennes unités administratives et promouvoir un développement économique plus uniforme, l’Inde est divisée en États. 

Cette première réorganisation affronte la montée des revendications linguistiques. Dans la présidence de Madras, elles sont portées par Potti Sriramalu. Sa mort en 1952, à la suite d’une grève de la faim de 58 jours, conduit le premier ministre Jawaharlal Nehru à déclarer la formation de l’État d’Andhra composé de 11 districts qui parlent telugu.

Nehru nomme alors un comité pour examiner la question linguistique. Celui-ci recommande, en 1955, la création des États sur une base linguistique sans exclure totalement des logiques économiques et administratives.

Le States Reorganisation Act est adopté par le Parlement en 1956.

L’Inde compte désormais 14 États et 6 territoires de l’Union administrés par le gouvernement fédéral.

La réorganisation touche surtout l’Inde du Sud où l’ancienne présidence de Madras est partagée entre plusieurs États.

L’État de l’Andhra Pradesh dont la langue principale est le telugu.

L’État du Tamil Nadu avec comme langue le tamoul.

L’État du Kerala avec comme langue le malayalam.

L’État de Mysore avec comme langue le kannada.

Dans le nord où le hindi est la langue commune, la réorganisation conduit à l’inverse à la disparition des plus petits États au profit en particulier du Madhya Pradesh.

La réorganisation sur une base linguistique continue dans les années suivantes.

En 1960, l’ancienne présidence britannique de Bombay est divisée en deux États, le Gujarat, de langue gujarati, et le Maharashtra, de langue marathi.

En 1966, l’Haryana de langue hindi est détaché du Pendjab dont la langue principale est le penjabi.

En 1971, l’Himachal Pradesh, territoire de l’Union depuis les années 50 devient un nouvel État de l’Inde.

Dans la région du Nord-Est, la question du découpage se pose en termes essentiellement ethniques. Les tensions entre les différentes populations conduisent à la division du vaste État de l’Assam. Progressivement sont créés :

- Le Nagaland en 1963.

- Le Manipur, le Tripura et le Meghalaya en 1972.

- Le Sikkim en 1975.

- L’Arunachal Pradesh et le Mizoram en 1987.

D’autres revendications prennent alors de l’ampleur, à la recherche d’une gouvernance de proximité, soucieuse de contrôler la gestion des ressources locales et de respecter les différences culturelles. Sont ainsi créés par démembrement le Jharkhand, le Chhattisgarh et l’Uttarakhand en 2000.

Plus récemment, en 2014, le Télengana est séparé de l’Andhra Pradesh.

L’Inde compte désormais 29 États et 7 territoires de l’Union ; leur taille et leur population sont hétérogènes et des revendications restent vives pour la création de nouveaux États comme le Bodoland, le Gorkhaland, le Vidarbha, le Bundelkhand ou le Purvanchal.

De son côté, le gouvernement entend continuer de réduire et d’harmoniser la taille des États. Un nouveau comité de réorganisation pourrait examiner les défis liés aux déséquilibres régionaux du développement économique et social.

Le modèle d’États plus petits constituerait-il dans l’avenir une voie pour améliorer la gouvernance et assurer une meilleure cohésion sociale ?