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La menace maoïste

Cette carte fait partie d’un ensemble de 10 cartes animées portant sur Histoire de l’Inde contemporaine


En mars 1967, une révolte paysanne contre les grands propriétaires éclate dans le village de Naxalbari au Bengale. Cet évènement s’élargit en une lutte armée menée par des groupes maoïstes révolutionnaires connus sous le nom de « naxalites ».

Ces groupes affirment leur intention de renverser l’État par la lutte armée et sont perçus comme une menace majeure contre la culture démocratique et la stabilité interne de l’Inde.

Sous la conduite de Charu Majumbdar, Kanu Sanyal, Jangal Santhal, fondateurs du parti communiste marxiste-léniniste de l’Inde, la face politique du mouvement atteint son apogée au cours des années 1970-71.

Le gouvernement le réprime par la force militaire. Les années 1980 voient alors l’apparition de groupes parallèles tels le Peoples War Group dans l’Andhra Pradesh ou le Maoist Communist Center dans le Bihar.

Dans le courant des années 1990, le mouvement naxalite devient le mouvement paysan le plus puissant. L’union de divers groupes de gauche, en septembre 2004, prend le nom de parti communiste de l’Inde qui est de tendance maoïste. Il recrute des centaines de villageois appartenant aux castes inférieures et des gens des populations tribales, les « Adivasis ».

Les Naxalites sont actifs dans une large zone baptisée le « corridor rouge » qui traverse le centre et l’est de l’Inde, depuis l’Andhra Pradesh jusqu’au Bengale et aux frontières du Népal et du Bhoutan.

Avec quelque 20 000 combattants, ce mouvement anti-impérialiste et pour la réforme agraire lutte au nom des droits des paysans et des tribus marginalisées.

Le mouvement se finance par l’imposition de taxes et le commerce de la drogue. Ses actions paralysent les activités des grandes entreprises industrielles qui ont chassé paysans pauvres et membres des tribus pour exploiter les ressources du sous-sol. Mais les attaques ont également pris pour cibles, des trains, des hôpitaux, des écoles ou les réseaux téléphoniques ainsi que les représentants des partis politiques.

L’État a répondu principalement par la force. L’État de Chhattisgarh avait mis en place une milice armée spécifique, le Salwa Judum, ce qui signifie la « chasse purificatrice », mais celle-ci a été jugée illégale par la cour suprême.

Le gouvernement central redoute des liaisons avec des groupes séparatistes au Cachemire ou dans le Nord-Est, tel que le People’s Liberation Army du Manipur, ou avec des groupes révolutionnaires étrangers.