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Le partage du Moyen-Orient

Cette carte fait partie d’un ensemble de 19 cartes animées portant sur L'expansion coloniale de l'Europe 1820-1939


Vers 1820, l’Empire ottoman et la Perse dominent le Moyen-Orient. Les deux empires sont en déclin mais la rivalité entre les puissances européennes retarde leur démembrement.

Dans les décennies qui suivent, l’Empire ottoman poursuit son reflux en Europe, perd la quasi-totalité de ses territoires au nord de l’Afrique, notamment l’Égypte, mais recule beaucoup moins en Asie. Les Russes s’emparent de quelques vilayets au sud du Caucase ; Chypre et plusieurs émirats dont le Koweït passent sous contrôle britannique. La Perse, pour sa part, partage le Baloutchistan avec les Britanniques et laisse aux Russes le Turkménistan.

Au début du 20ème siècle, malgré des sursauts nationalistes, la mainmise économique et financière européenne aboutit à une domination plus directe : en 1907, la Perse est partagée en zones d’influence russe et britannique séparées par une zone-tampon ; tandis que l’Empire ottoman qui perd la quasi-totalité de ses possessions dans les Balkans est sur le point d’être découpé par les puissances européennes en zones d’influence : concession à l’Allemagne de la voie ferrée vers Bagdad, cession du Dodécanèse à l’Italie.   

Vaincu lors de la Première Guerre mondiale par les Français, les Britanniques et leurs alliés arabes, l’Empire ottoman est démembré par le traité de Sèvres (1920). La France et le Royaume-Uni, liés par les accords secrets Sykes-Picot (1916), se partagent les mandats confiés par la Société des Nations et les Britanniques tentent d’imposer leur protectorat sur la Perse en profitant du retrait russe.

Grâce au réveil national incarné par Mustafa Kemal, la Turquie obtient le traité de Lausanne (1923) qui lui rend sa souveraineté et une partie des territoires perdus.

Reza khan mène en Perse un sursaut analogue pour limiter la mainmise britannique. Par contre, la promesse faite aux Arabes d’un grand royaume du Taurus au Sinaï est incompatible avec les mandats français et britanniques, tandis que la déclaration Balfour (1917) encourage l’immigration sioniste en Palestine.

Les enjeux sont encore compliqués par l’importance stratégique de gisements pétroliers très prometteurs : Les Britanniques sont en position de force en Perse et en Irak mais doivent aussi ménager les intérêts français et américains.