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L’empire britannique des Indes

Cette carte fait partie d’un ensemble de 19 cartes animées portant sur L'expansion coloniale de l'Europe 1820-1939


Au début du 19ème siècle, la Compagnie anglaise des Indes Orientales qui agit au nom du gouvernement britannique, a déjà conquis de vastes territoires, tandis que les présences françaises et portugaises se réduisent désormais à quelques établissements côtiers.

À la suite de sa victoire sur la confédération marathe qui a opposé une longue résistance dans le centre du pays, la Compagnie britannique étend son administration directe au centre et à la périphérie de l’Inde :

- À l’est, annexion de l’Assam (1826) puis de la Basse-Birmanie (1852).

- À l’ouest, la prise du Sind (1843) puis la conquête du royaume Sikh au Pendjab (1849), permettent le contrôle du bassin de l’Indus.

À côté, les Britanniques laissent subsister plus de cinq cents États princiers dotés d’une autonomie interne, mais qu’ils contrôlent étroitement.

En mai 1857, une rébellion des Cipayes, soldats indigènes de la Compagnie des Indes, débouche sur un vaste mouvement de révolte dont les principaux foyers se situent autour de Delhi, dans le Gange moyen et le Pendjab.

Les troupes sikhes et britanniques la réduisent, au terme d’une répression massive.

L’administration coloniale est alors réorganisée. L’Inde est placée sous l’autorité directe du gouvernement de Londres tandis que le gouverneur de Calcutta prend le titre de vice-roi.

L’Inde devient le pivot d’un empire asiatique qui consolide ses marches, pour former un « glacis » protecteur.

- À l’est, les protectorats sur le Sikkim puis le Bhoutan, forment avec le Népal une barrière face à la Chine, prolongée par l’annexion complète de la Birmanie.

- Au nord-ouest, après le partage avec la Perse du Baloutchistan, la « ligne Durand » fixe la frontière avec l’Afghanistan, neutralisé pour faire obstacle à l’expansionnisme russe.

En 1885, l’élite hindoue, organise à Bombay le Parti du Congrès, mouvement loyaliste et réformiste autorisé par les Anglais.

Pourtant, la scission du Bengale, qui divise hindous et musulmans, provoque entre 1905 et 1911 un premier large mouvement protestataire hindou et l’émergence d’une élite nationaliste musulmane qui poussent les autorités anglaises à faire des concessions.

Le loyalisme des Indiens, qui fournissent près d’un million de combattants en Europe et au Proche-Orient durant la Première Guerre mondiale, se mue en nationalisme de masse après le massacre des manifestants d’Amritsar.

À partir des années 1920, Gandhi et le Parti du Congrès lancent de vastes campagnes populaires de boycott et de désobéissance civile pour réclamer l’autonomie, puis l’indépendance.

Des négociations aboutissent, en 1935, à une constitution qui élargit le corps électoral indien et instaure des gouvernements provinciaux autonomes. À la veille de la guerre, des tensions croissantes se manifestent entre le Congrès à majorité hindoue et la Ligue musulmane.