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Le Proche-Orient dans la 1ère Guerre mondiale

Cette carte fait partie d’un ensemble de 18 cartes animées portant sur Le Proche-Orient depuis le début du XXe siècle


Lorsqu’éclate la Première Guerre mondiale, l'Empire ottoman choisit l'alliance avec l'Allemagne et l'Autriche-Hongrie. Il abolit les Capitulations avant même de déclarer la guerre à la Russie et ses alliés, la France et l'Angleterre, le 2 novembre 1914.

Immédiatement, les Britanniques débarquent à Bassora pour s'assurer le contrôle du Golfe Persique, puis établissent un protectorat sur l'Égypte vers laquelle prennent position les armées ottomanes.

Au début de l'année 1915, Français, Britanniques et Russes tentent de forcer les détroits pour menacer Istanbul. Le débarquement de troupes dans les Dardanelles se termine par un cuisant échec.

Au Levant, l'autonomie de la Montagne libanaise est peu à peu supprimée et la violente répression conduite par le leader jeune-turc Djamal Pacha contre les mouvements indépendantistes creuse le fossé entre Arabes et Turcs, alors qu'une disette éprouve terriblement les populations.

En 1915 également, contre la promesse de l'établissement d'un royaume arabe dans la région, les Britanniques convainquent le Chérif Hussein de La Mecque, Emir du Hedjaz, d'utiliser son autorité religieuse pour soulever les Arabes contre les Ottomans. Parallèlement, Français et Anglais s'accordent, dans le mémorandum Sykes-Picot, sur un partage de la région en zones d'influence.

Malgré les nombreuses ambiguïtés et imprécisions contenues dans les promesses britanniques, le Chérif déclenche la révolte arabe en juin 1916.

L'ouverture de ce front permet aux Anglais de progresser en Mésopotamie, tandis que les troupes d’Hussein, aidées par le célèbre Colonel Lawrence, prennent le contrôle du port d'Akaba. À l'automne 1917, elles remontent vers le Nord, et le Général britannique Allenby déclenche une offensive vers la Palestine.

En 1917, les États-Unis entrent dans la guerre tandis que la Révolution d'Octobre marque le désengagement russe. Au mois de novembre, Lord Balfour, le secrétaire d'État au Foreign Office, déclare le soutien de Londres à l'établissement d'un foyer national juif en Palestine, utilisant ainsi la cause sioniste pour s'assurer le contrôle de cette région, au mépris des promesses faites aux Arabes.

La victoire des Alliés se confirme en 1918. Les troupes anglo-arabes prennent Damas où Faysal, fils du Chérif Hussein, fait son entrée le 3 octobre, puis elles occupent toute la Syrie. Les Français, quant à eux, débarquent à Beyrouth, et investissent la zone littorale jusqu'en Cilicie.

L'armistice est signé à Moudros le 30 octobre 1918, mais les Britanniques s'emparent de la province de Mossoul et de ses ressources pétrolières.

À Damas, Faysal forme un gouvernement destiné à diriger un grand royaume arabe.

L'avenir des provinces arabes de l'Empire ottoman se joue à Versailles à la Conférence de la Paix sur fond de rivalités franco-anglaises. Le principe des Mandats étant établi par la Société des Nations, Français et Anglais s'accordent pour délimiter leurs zones d'influence : aux premiers la Syrie et le Liban, aux seconds la Mésopotamie et la Palestine.

Dans le même temps, les aspirations arabes à l'indépendance se sont renforcées. Le Yémen du Nord parvient à faire reconnaître son indépendance, mais en Égypte, où le Protectorat est maintenu, l'affrontement est inévitable, tandis qu'en Irak et en Syrie, l'Angleterre et la France imposent leur présence par la force. Le jeune Roi Faysal s'exile en Europe et les nationalistes arabes de Damas se dispersent.