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La guerre au Liban

Cette carte fait partie d’un ensemble de 18 cartes animées portant sur Le Proche-Orient depuis le début du XXe siècle


De 1975 à 1992, le Liban est le terrain d'une guerre aux multiples visages. Très meurtrière pour les populations civiles, elle met en scène différents protagonistes, poussés par des enjeux strictement libanais, mais aussi régionaux et internationaux.

En 1975-1976, la guerre civile éclate, puis à nouveau en 1983-1985. Elle intègre petit à petit des facteurs externes au Liban qui aggravent les violences intercommunautaires.

Pour Israël, État fondé sur la judaïté, le voisinage direct du Liban multiconfessionnel constitue un contre-modèle, et la présence sur le sol libanais de commandos palestiniens actifs lui donne l'occasion d'intervenir.

Une première grande offensive terrestre est lancée en 1978. L'ONU condamne l'opération, et, par la Résolution 425, met en place une force intérimaire, la FINUL.

Une seconde offensive en 1982 conduit l'armée israélienne jusqu’à Beyrouth et débouche sur l'occupation d'une partie du Liban.

Les divisions arabes trouvent aussi une formidable résonance au Liban et avivent les conflits intérieurs. La Syrie, qui a toujours mal accepté de se voir séparée du Liban, est très impliquée dans le pays, cherchant à y contrôler les mouvements palestiniens à son profit. Elle intervient militairement en 1976 et justifie son maintien militaire et politique par son conflit avec Israël, qui occupe le Golan. Elle y trouve le soutien de l'Iran dont la doctrine révolutionnaire rencontre un écho très favorable parmi des Chiites du Sud Liban, notamment au sein du « Parti de Dieu », le Hezbollah, flambeau de la lutte anti-israélienne. La conjoncture internationale de rivalité entre les deux grands blocs ainsi que les bénéfices tirés des ventes d'armes, ont achevé de multiplier les enjeux de la guerre au Liban.

En 1985, la fin du premier retrait israélien ouvre la voie à une tentative de normalisation des relations ; puis l’échec de la « guerre de libération contre la Syrie » lancée par l’Armée libanaise marque un tournant. Le 22 octobre 1989 à Taëf sous l’impulsion d’un comité tripartite de la Ligue arabe, un précaire accord est obtenu qui ne met cependant pas fin aux interventions syriennes et israéliennes.

En 1992, des élections législatives permettent la reprise d’une vie politique qui, dans un contexte de graves difficultés économiques ne règle pas la question de la désaffection des Libanais à l’égard de l’État.