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Guerre froide arabe

Cette carte fait partie d’un ensemble de 18 cartes animées portant sur Le Proche-Orient depuis le début du XXe siècle


Dans les années cinquante, le nationalisme arabe et la doctrine du non-alignement défendue par Nasser n'ont pas permis à l'Occident d'intégrer la région dans ses stratégies antisoviétiques. Seul l’Irak participe à l’éphémère Pacte de Bagdad, autour de la Grande-Bretagne en 1955.

Dans les années soixante, l'Orient arabe vit cependant sa propre guerre froide. Elle oppose, sur le modèle des deux grands blocs, les régimes monarchiques et conservateurs proches de l'Occident, et un camp nationaliste et progressiste avec l'Égypte, l'Irak et la Syrie.

Ce dernier camp est lui-même parfois divisé par ses luttes pour le leadership arabe comme en témoigne l’opposition de l’Égypte à la volonté irakienne d’annexer le Koweït au moment de son indépendance en 1961.

En 1962, la guerre froide arabe conduit à un véritable conflit au Yémen, à l'occasion d'une tentative de coup d'État militaire contre la monarchie. Une guerre civile éclate, opposant les monarchistes soutenus par une alliance anglo-saoudite, et les militaires républicains appuyés par l'Égypte. Saoudiens et Égyptiens ne se désengageront qu'en 1967, avec la guerre des Six Jours. La normalisation de leurs relations mettra fin à la « guerre froide arabe », mais progressistes et conservateurs continueront de s'opposer dans des conflits locaux : à Oman dans les années qui suivent l’indépendance de 1971 ou au Liban pendant la guerre civile.

Mais c'est au Yémen que cette opposition continuera de se manifester avec le plus de vigueur. Le régime marxiste instauré au Yémen du Sud dès l'indépendance de celui-ci en 1967, ne peut que se heurter au Yémen du Nord dont le régime reste sous surveillance saoudienne. L'unification des deux Yémen en 1990 mettra un terme à la guerre, sans pour autant garantir une grande stabilité au pays.