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L’unification italienne

Cette carte fait partie d’un ensemble de 28 cartes animées portant sur L'Europe et les Nations 1815-1914


Après l’échec des révolutions de 1848, la péninsule reste divisée en huit États :

- le royaume de Piémont-Sardaigne ;

- les duchés de Parme, de Modène et de Toscane ;

- les États de l’Église ;

- le royaume des Deux-Siciles ; 

- ainsi que la Lombardie et la Vénétie sous domination autrichienne.

Le royaume de Piémont-Sardaigne est, en Italie, l’État le plus moderne aux plans politique et économique. Depuis 1848, il est, pour les patriotes italiens, celui qui peut réaliser l’unité de la péninsule, mais celle-ci passe par la fin de l’influence exercée par l’Autriche.  

À Turin, le premier ministre Cavour a conscience que l’Italie ne peut se libérer seule de la présence autrichienne et recherche l’appui de Napoléon III, favorable au principe des nationalités.

L’alliance signée entre les deux hommes prévoit une aide militaire de la France pour chasser les Autrichiens de Lombardie et de Vénétie, puis l’organisation de la Péninsule sous la forme d’une fédération de quatre États présidée par le pape.

Irritée par les mouvements de troupes du Piémont, l’Autriche déclare la guerre en avril 1859. Dans le courant du mois de juin, les armées franco-piémontaises sont victorieuses à Magenta puis à Solferino, mais Napoléon III renonce à pousser son avantage jusqu’à Venise et signe la trêve de Villafranca. La Lombardie revient au Piémont mais la Vénétie reste autrichienne.

Cependant, les populations d’Italie centrale se mobilisent pour être réunies au Piémont. Devant la puissance du sentiment national italien, Napoléon III accorde à Cavour l’annexion des duchés de Toscane, de Parme, de Modène, ainsi que de la région de Bologne. En contrepartie, le Piémont cède le comté de Nice et la Savoie à la France et, au printemps 1860, des plébiscites entérinent l’ensemble de ces rattachements.

La poursuite de l’unification se fait sous l’impulsion de Garibaldi. Mettant à profit une agitation populaire en Sicile, le « condottiere » niçois gagne l’île à la tête d’une petite armée de volontaires. Débarqué à Marsala, le 11 mai, il défait les troupes du roi de Naples et s’empare de Palerme ; trois mois plus tard, il franchit le détroit de Messine puis gagne Naples.     

Les intentions de Garibaldi, soupçonné de vouloir marcher sur Rome et proclamer la République, inquiètent Cavour et Napoléon III. Avec l’assentiment de ce dernier, une armée piémontaise traverse les États rattachés au Pape, bouscule la légion pontificale à Castelfidardo et gagne Naples. Immédiatement, Cavour organise dans le royaume de Naples, les Marches et l’Ombrie des plébiscites pour confirmer le rattachement au Piémont.

En 1866, battue par la Prusse à Sadowa, l’Autriche est contrainte de céder la Vénétie.

En septembre 1870, la défaite de Napoléon III à Sedan conduit à évacuer la garnison française qui protège le pape à Rome. Victor-Emmanuel investit alors la ville et s’installe au palais du Quirinal.

Pour les patriotes italiens, l’unification n’est pas totalement achevée. Dans les années qui suivent, l’Italie continue de revendiquer le rattachement des régions irrédentes de Trente et de Trieste, peuplées majoritairement d’Italiens.