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L’unification allemande

Cette carte fait partie d’un ensemble de 28 cartes animées portant sur L'Europe et les Nations 1815-1914


Le Congrès de Vienne de 1815 a créé la Confédération germanique. Mais cette construction politique, sans pouvoir réel, ne correspond pas aux vœux des patriotes allemands qui souhaitent voir se réaliser l’unité de la nation.

En fait, il existe deux projets concurrents d’unification : le projet de la Grande Allemagne qui englobe l’Autriche et qui serait dominée par elle, et le projet de la Petite Allemagne qui exclut l’Autriche et qui se formerait autour de la Prusse.

Au plan économique, la Prusse mène en Allemagne une politique volontariste d’union douanière : le Zollverein.

En 1828, le duché de Hesse-Darmstadt rejoint la Prusse ; il est bientôt suivi par la Bavière et le Wurtemberg et, au début de l’année 1834, le Zollverein rassemble la plus grande partie de l’Allemagne centrale et méridionale.

Progressivement, les derniers États allemands rejoignent l’union douanière jusqu’à l’adhésion des deux Mecklembourg en 1867.

Cet élargissement du Zollverein correspond, de fait, à la réalisation d’une Petite Allemagne économique. Bismarck, chancelier de la Prusse, s’attelle alors à faire aboutir le projet de la Petite Allemagne politique.

L’unification politique passe par l’exclusion de l’Autriche. L’affaire des Duchés sert de prétexte à Bismarck pour provoquer le conflit et la Prusse l’emporte sur les armées autrichiennes lors de la bataille de Sadowa le 3 juillet 1866.

La paix de Prague consacre cette victoire prussienne. La confédération germanique est dissoute, ce qui exclut l’Autriche des affaires allemandes, puis la Prusse forme, avec les États situés au nord du Main, la Confédération de l’Allemagne du Nord.

Bismarck achève l’unification de l’Allemagne à la suite d’une autre guerre, en 1870, contre la France. La victoire de la Prusse entraîne le ralliement des derniers États d’Allemagne et, le 18 janvier 1871, Guillaume Ier est couronné « empereur allemand » dans la galerie des glaces du château de Versailles.

Lors du traité de Francfort signé au mois de mai, la France doit céder l’Alsace et le nord de la Lorraine qui deviennent terres d’Empire.